Le Salon 2017

J. B. Jongkind – « La Meuse devant Rotterdam » (détail) – huile sur toile – 1869

Le salon 2017 s’est tenu
en septembre – octobre 2017
avec la participation de 73 artistes sur le thème « Horizon »

J. B. Jongkind - "La voile blanche" - huile - 1865
J. B. Jongkind – « La voile blanche » – huile – 1865

HOMMAGE À J. B. JONGKIND
1819 – 1891

Cet hommage pourrait être perçu comme une surprise.
Pourquoi un peintre néerlandais ? Certainement parce qu’il est considéré comme l’un des précurseurs de l’impressionnisme.

Après des études à l’Académie de dessin de La Haye, Johan Barthold Jongkind s’installe à Paris suite à l’invitation du peintre Eugène Isabey. Il tombe sous le charme des bords de Seine et du quartier de Notre-Dame qui deviendront ses sujets favoris. Il y rencontre Baudelaire, Rousseau, Corot qu’il admire. Ce dernier va influencer sa façon de peindre notamment par le rendu d’ambiance lumineuse de grande qualité. Eugène Isabey lui fait découvrir les couleurs et effets de lumières des plages normandes. Lors de séjours répétés en Normandie, Johan Barthold Jongkind rencontre Boudin qui lui permettra de se perfectionner. Mais il fait également la connaissance de Monet et Bazille qui se retrouvent fréquemment à la Ferme Saint-Siméon.
Son influence exercée sur les impressionnistes (Manet, Monet, Boudin…) s’exprime par la légèreté avec laquelle il suggère la lumière, son obsession. Unanimement, ils le reconnaissent comme le père du paysage moderne, mais, contrairement à eux, il peint ses toiles en atelier d’après ses croquis réalisés en extérieur ou de mémoire. L’on peut dire que Johan Barthold Jongkind est un trait d’union entre deux époques.

Je vous souhaite une belle découverte de ce peintre, longtemps méconnu du grand public, que les membres du Souvenir de Corot ont choisi pour cette 66e édition. Et je remercie sa présidente, Madame de Varine-Bohan, pour son dynamisme sans cesse renouvelé.

Olivier Lebrun
Maire de Viroflay
Vice-Président du Conseil départemental des Yvelines

J. B. Jongkind – « Moulins aux environs de Rotterdam » – dessin – 9 septembre 1867
J. B. Jongkind – « Moulin et Canal » – aquarelle gouachée – 19 août 1867

HOMMAGE À J. B. JONGKIND
1819 – 1891

La légèreté, la finesse de trait, la subtilité de J. B. Jongkind sauront émerveiller les âmes au gré des moulins, des bateaux et des chemins tracés par l’artiste hollandais.

Anvers, Honfleur, Brest ou La Ciotat font aussi partie des lieux choisis par le peintre pour poser son chevalet, sortir ses couleurs et peindre en plein air. La Nature vivante est le sujet majeur de J. B. Jongkind, qui rend sans cesse hommage de façon magistrale à la Terre, à la Mer et au Ciel.

Les frêles constructions humaines, embarcations, digues et pontons, semblent bien fragiles au pied des éléments puissants. L’éternel « Jeune Enfant », selon la traduction de son nom, nous laisse une œuvre sensible, délicate, et si fraîche, que l’on sentirait presque la brise côtière nous caresser.

Une impression… à découvrir et partager.

Dragonette de Varine-Bohan

J. B. Jongkind – « Voilier à Honfleuŕ » – aquarelle

« … Depuis peu, j’avais fait la connaissance de Jongkind
… Il m’invita à venir travailler avec lui, m’expliqua le comment et le pourquoi de sa manière et compléta par là l’enseignement que j’avais déjà reçu de Boudin. Il fut, mon vrai maître,
et c’est à lui que je dus l’éducation définitive de mon œil.
… Ma peinture, ai-je besoin de le dire, y gagna. »

Claude Monet
« Mon histoire » recueillie par Thiébault-Sisson, Le Temps, 26 novembre 1900

J. B. Jongkind – « Le Château de Nyon, Lac de Genève » – huile sur toile – 1875

Johan Barthold Jongkind

1819 – Naissance le 3 juin, à Latrop, province d’Overijssel, en Hollande, 8e de 10 enfants. Il passe toute son enfance sur le bord de la Meuse.
1835 – Quitte l’école et entre comme clerc chez un notaire.
1837 – Grâce à sa mère, il commence une carrière de peintre et entre à l’Académie de dessin de La Haye.
1843 – Obtient une bourse d’études.
1845 – Eugène Isabey l’accepte comme élève à Paris, où il restera 10 ans.
1846 – À 27 ans, il rencontre Théodore Rousseau, co-fondateur de l’Ecole de Barbizon.
1852 – Fait la connaissance de Courbet, Baudelaire, Corot et Millet. Artistes et collectionneurs achètent ses œuvres.
1853 – Voyage à Londres.
1855 – Expose trois vues parisiennes à l’exposition universelle de Paris.
1860 – Des artistes amis organisent une vente de leurs œuvres à Drouot à son profit, pour lui permettre de revenir à Paris. Il rencontre Joséphine Fesser, peintre comme lui, qui devient “son bon ange”, et expose avec les peintres de Barbizon.
1861 – S’installe au 5, rue de Chevreuse, à Paris.
1862 – Fait la connaissance du jeune Monet et Eugène Boudin avec lesquels il construira une longue amitié. Baudelaire publie un article élogieux sur ses eaux-fortes de vue de Hollande. Il rejoint La Société des Aquafortistes.
1864 – Travaille avec Monet, Boudin, Bazille, Daubigny et Corot à la ferme Saint-Simon à Honfleur. De nombreux voyages lui permettent de multiplier les études et varier ses motifs.
1871 – Cézanne emménage dans le même immeuble que Jongkind, rue de Chevreuse. Visite d’Edmond Goncourt, d’Emile Zola. Ses paysages hollandais deviennent des pièces de collection recherchées.
1878 – Le fils de Mme Fesser ayant acheté une maison à la Côte-Saint-André, dans l’Isère, région natale de Berlioz, il séjourne régulièrement pour y mener une existence paisible.
1891 – Décède le 9 février. Il est enterré au cimetière de la Côte-Saint-André. Mme Fesser meurt le 23 novembre. Ils sont enterrés côte à côte.

Pour une biographie plus complète et trilingue, consulter le site : http://saj.jongkind.online.fr/

J. B. Jongkind – « Le Westmorland – Anvers » – dessin – 1866

REMERCIEMENTS

Son Excellence M. Pieter de Gooijer ambassadeur du Royaume des Pays-Bas en France

M. François Auffret président de la Société des Amis de J. B. Jongkind, Paris

M. Nicolas Romand directeur de la Galerie Sagot-Le-Garrec, Paris

Le Centre d’Art Yvon Morin 26160 Le Poët-Laval

Notre sincère reconnaissance aux collectionneurs de J. B. Jongkind qui ont désiré garder l’anonymat.

J. B. Jongkind – « La ‘Belle Poule’ au pied du château, Brest » 1851