Le Salon 2012

François-Nicolas Martinet – « Coq de roche du Pérou »
volume IV – planche 745 de « L’histoire naturelle des oiseaux » de Georges-Louis de Buffon

Octobre – Novembre 2012
Galerie à l’Écu de France – Viroflay
Les artistes du Salon ont exposé sur le thème « Jardins »

Jean Houdon – « Buste de Georges-Louis de Buffon » – plâtre

Hommage à Georges-Louis de Buffon
1707 – 1788

Le Souvenir de Corot a choisi pour cette 61e édition le thème des jardins, choix naturel pour Viroflay, ville nichée dans un cadre particulièrement verdoyant.

Le Comte de Buffon, invité d’honneur, y a toute sa place. Est-ce son origine bourguignonne qui l’a incité à se tourner vers la nature ? Homme multiple, forgeron, mathématicien, écrivain, philosophe proche de Voltaire, il a participé à l’esprit des Lumières.

Botaniste et grand naturaliste, il fut, sans le savoir, en observant la nature et en répertoriant les oiseaux, le premier écologiste.

Proche de Louis XV, il devient intendant du Jardin du roi et administre à ce titre le Jardin des Plantes, le transformant en faisant planter des arbres du monde entier que nous pouvons encore admirer aujourd’hui.

Je remercie la Société d’Horticulture et des Amis des Jardins de Viroflay qui a apporté sa contribution à la décoration florale de cette exposition.

Enfin, j’adresse mes sincères remerciements à Madame de Varine-Bohan, présidente du Souvenir de Corot, qui nous offre à toutes et à tous, une si jolie promenade bucolique dans une nature magnifiée par tous les artistes présents.

Olivier Lebrun
Maire de Viroflay
Conseiller général des Yvelines

Buffon : en avance sur son temps

En 2012, pour prendre l’initiative d’imaginer et monter une exposition sur Buffon, né en 1707 et mort en 1788, sous le patronage de Monsieur Olivier Lebrun, maire de Viroflay et Conseiller général des Yvelines, il a fallu à la présidente de l’association Souvenir de Corot, Madame Louis de Varine-Bohan, à la fois conviction et forte motivation.

Buffon, certes, demeure l’auteur de l’Histoire naturelle et de l’expression « le cheval : cette plus noble conquête de l’homme » ou « le Style, c’est l’homme même » entre autres citations bien connues et aussi au Jardin des Plantes à Paris sur le socle de la statue où il est inscrit que Buffon s’égale par son génie à la majesté de la Nature, majestati naturae par ingenio.
Mais enfin, plus de 200 ans se sont écoulés depuis que Paris et la France lui firent de véritables funérailles nationales comme, un siècle plus tard, à Victor Hugo, quand il était devenu l’un des plus illustres Européens de son temps.

La surprise peut venir aujourd’hui du fait que de tous les auteurs du XVIIIe, Buffon demeure l’un des plus fréquemment cités dans la presse, la littérature. On donne son nom à de nouveaux collèges et lycées. Des biographies nouvelles sont souvent publiées sur lui. Des collections, telles que La Pléiade, s’ouvrent à des parties les plus importantes de son œuvre. En un mot, Buffon reste présent dans l’actualité.

Il y a aussi le fait que, malgré l’évident vieillissement de certaines de ses thèses, on comprend mieux à quel point Buffon demeure tout à fait homme de son temps tout en étant en avance sur son époque, à maints égards.

J’en donne ici quelques exemples.
Sur l’évolution des espèces, c’est à bon droit que l’on considère Buffon comme le véritable précurseur de Darwin.
Sur le temps et l’espace, la notion d’espace-temps, Buffon apparaît également comme un devancier d’Einstein. Et on trouve dans sa pensée bien des prémonitions de découvertes ultérieures, notamment sur la pluralité des mondes habités ou la possibilité de vie extra-terrestre.
On lui doit les premières tentatives modernes d’évaluation de l’âge du système solaire. Et sur notre planète même, il a été l’un des premiers à prévoir l’importance géostratégique de l’océan Pacifique : c’est lui, qui, avec le Président de Brosse, autre célèbre bourguignon, convainquit le roi Louis XVI de lancer des expéditions maritimes comme celles de l’infortuné La Pérouse, qui, en fin de compte, ont permis à la France d’être souveraine sur le deuxième espace maritime du monde, dont l’importance pour la France comme pour l’Europe ne cesse de grandir à notre époque.

En fait, par ses méthodes de travail, son organisation, son réseau mondial de correspondants, Buffon est déjà un homme moderne et, encore une fois, en avance sur son temps. Il n’est que juste d’ajouter que sa force de travail était phénoménale ainsi que sa capacité à toujours regarder les choses dans la perspective de l’avenir et de l’évolution ultérieure.
« Je sens venir un grand mouvement », disait-il à l’approche de la Révolution et des orages, « mais je ne vois personne pour la diriger, ajoutait-il, parce que le Roi est trop bon et trop confiant dans la sagesse des hommes ».

En un mot, par son style d’écrivain, d’essayiste, d’expérimentateur, d’homme d’affaires, de maître de Forges, de gentilhomme à manchettes et dentelles, en même temps que par son sens de l’avenir, Buffon est un personnage tout à fait hors du commun et vraiment en avance sur son temps.

Hervé Lavenir de Buffon

« Pie-grièche ou Écorcheur de Madagascar »
« Pie-grièche de la Louisiane »
« Pluvier armé de Cayenne »
« Tétéma de Cayenne »

François-Nicolas Martinet – « L’histoire naturelle des oiseaux » de Georges-Louis de Buffon

Hommage à Georges-Louis de Buffon
1707 – 1788

Georges-Louis Leclerc, Comte de Buffon, a travaillé quarante ans de sa vie à cette œuvre monumentale que nous connaissons sous le nom d’“Histoire Naturelle”. Aidé de nombreux collaborateurs, il a le souci de la diffusion des Sciences Naturelles et Physiques auprès du plus grand nombre.

Ce naturaliste d’exception nous a inspiré le thème du salon 2012 “Jardins” et, comme lui, nous espérons attirer le plus grand nombre de visiteurs autour des artistes, peintres et sculpteurs traduisant, chacun à sa manière, sa vision de la nature.

Mes remerciements chaleureux et amicaux à Monsieur Hervé Lavenir de Buffon, aux conservateurs du Musée-site de Buffon à Montbard, à la Grande Forge de Buffon, à la galerie Prouté et aux collectionneurs qui nous ont permis de réunir ces œuvres.
Nous remercions également Monsieur le Maire qui, chaque année, nous accueille dans cette magnifique salle.

C’est avec beaucoup d’émotion que cette année encore, nous saluons l’ensemble des artistes fidèles à ce rendez-vous d’automne : que, face à leurs œuvres, ils vous permettent de passer quelques instants de joie et de bonheur simple comme peut nous l’offrir la nature.

Dragonette de Varine-Bohan

François-Nicolas Martinet – « Huppe »
volume VI – planche 52 de « L’histoire naturelle des oiseaux » de Georges-Louis de Buffon