Le Salon 2014

André Derain – « Portrait de Rita Van Leer » – huile sur toile – 1929-1930

Octobre – Novembre 2014
Galerie à l’Écu de France – Viroflay
Les artistes du salon ont exposé sur le thème « Couleurs »

André Derain – « Le hibou » – bronze
André Derain – « Saint-Maximin » – dessin – 1925
André Derain – « Portrait de Madame Francis Carco » – huile sur toile

REPERES BIOGRAPHIQUES

1880 – André Derain est né à Chatou, le 17 juin dans une famille de commerçants.
1895 – Il commence à prendre des leçons de peinture à Chatou et fréquente le Louvre où il découvre les Primitifs.
1898 – Il rencontre Matisse, Marquet et Rouault puis Vlaminck en 1900.
1901 – Service militaire de trois ans. Derain présente Vlaminck à Matisse lors d’une exposition Van Gogh à la galerie Bernheim Jeune.
1904 – Matisse persuade les parents de Derain de laisser leur fils entreprendre une carrière de peintre. Il rencontre le poète Guillaume Apollinaire.
1905 – Le marchand Vollard lui achète 89 peintures et 80 dessins.
Derain rencontre Signac. L’été, il peint avec Matisse à Collioure. Il expose au Salon d’Automne, avec Matisse, Vlaminck, Marquet, Manguin… qualifiés de Fauves.
1906 – Il voyage à Londres pour une commande de Vollard. il écrit à Matisse : “La peinture ne va pas fort, j’ai des sculptures en tête.” Période de sculpture en pierre et de gravure sur bois.
1907 – Installation à Montmartre. Rencontres fréquentes avec Braque, Picasso, Max Jacob et Apollinaire. Il séjourne en été à Cassis. Picasso lui présente Alice Géry-Princet, qui deviendra sa femme. Derain voit “Les Demoiselles d’Avignon” chez Picasso et la rétrospective Cézanne au Salon d’Automne.
1908 – Il séjourne à Martigues : Dufy et Friesz le rejoignent.
1909 – Gravure sur bois pour “L’Enchanteur pourrissant” d’Apollinaire.
1910 – Séjour à Nice et voyage en Espagne avec Picasso.Notoriété internationale : expositions en Angleterre, Russie, Allemagne…
1913 – Envoi d’œuvres à New York, Prague, Berlin, Moscou, Amsterdam…
1914 – André et Alice s’installent en juin dans le Vaucluse, non loin de Braque et Picasso. Ils partent d’Avignon.Après la guerre, peu de liens avec Picasso.
1915 – Il est mobilisé et se trouvera très exposé notamment à Verdun.
1916 – Souffrant de ne pouvoir peindre, il demande à sa mère de lui faire parvenir un appareil photo.
1917 – Sculptures en métal de récupération (douilles d’obus).
1918 – Début d’une carrière de décorateur de théâtre pour une pièce de Claudel.
1919 – Appelé par Diaghilev à Londres, il crée des décors et des costumes pour les Ballets russes.
1921 – Contacts réguliers avec André Breton.
1928 – Installation à Paris, près de son ami Georges Braque, rue du Douanier.
1934 – Il illustre “Le Satiricon” de Pétrone pour Vollard.
1937 – Achat à Chambourcy de “La Roseraie”.
1938 – Début de modelage en argile.
1941 – Il accepte non sans réserve de participer à un voyage d’artistes en Allemagne.
1943 – 180 bois gravés pour l’illustration en couleurs de “Pantagruel” de Rabelais. Participation régulière à de nombreuses expositions internationales.
1945 – Création de décors de théâtre, pour l’Opéra de Paris, les Ballets de Monte-Carlo et le Festival d’Aix-en-Provence. Travail de peintures et de sculptures jusqu’à sa mort.
1954 – Victime d’une congestion cérébrale en janvier, il est renversé par un véhicule en juillet et meurt le 8 septembre à Garches.
Il est enterré à Chambourcy.

André Derain – « Paysage de Chambourcy » – huile – 1945

HOMMAGE A ANDRE DERAIN
1880 – 1954

Pour ce 63e salon, les artistes du Souvenir de Corot ont choisi de rendre hommage à André Derain, peintre régional, pourrais-je dire, puisqu’il est né à Chatou et s’est éteint à Garches.

André Derain fut l’un des fondateurs du fauvisme, courant annonçant la modernité et le bouleversement artistique du début du XXe siècle. Le fauvisme, c’est la couleur comme absolu, l’explosion dans les tons purs, la joie de vivre mais aussi l’agressivité traduite par des tonalités très fortes.

Progressivement, il reviendra vers un style artistique plus traditionnel.Après le conflit de 1914/1918 auquel il a participé, il se tourne vers la création de décors et costumes de ballets, ce sera sa période russe avec Diaghilev.Il s’est également essayé avec succès à la sculpture et à la gravure.

C’est un condensé de son œuvre que Madame de Varine-Bohan et ses amis du Souvenir de Corot vous proposent de découvrir : paysages, portraits, natures mortes, sculptures, gravures, bois gravé, dessins de costumes… Prenez le temps de flâner, de vous laisser surprendre, voire même de revenir savourer cette exposition dans cette belle galerie de l’Ecu de France.

Olivier Lebrun
Maire de Viroflay
Conseiller général des Yvelines

André Derain – « Femme aux lèvres épaisses » – sculpture Galerie de la Présidence – Paris

HOMMAGE A ANDRE DERAIN
1880 – 1954

Huiles, pastels, eaux-fortes, décors, tapisseries, sculptures… et photographies : André Derain s’est essayé à toutes les techniques pour nous livrer des portraits, des paysages, des natures mortes, ou des évocations mythologiques.

Que soient remerciés d’emblée les collectionneurs privés qui ont permis cette exposition et l’accès à des œuvres rarement exposées. Elles témoignent de la force de l’expression et de la tendresse des sujets d’André Derain.

Les artistes du Salon Souvenir de Corot ont voulu mettre à l’honneur cette année le peintre de Chambourcy, parfois insuffisamment admiré en France, toujours célébré par le reste du monde.

Réputé pour l’invention du fauvisme, aux côtés de Vlaminck, André Derain laisse l’empreinte des couleurs dans la mémoire collective, et la profondeur de ses noirs des périodes plus récentes. De son amitié durable avec Dunoyer de Segonzac, il nous reste la correspondance, dont plusieurs lettres présentées dans les vitrines de l’Ecu de France. Témoin d’une époque révolue, André Derain demeure l’un des artistes majeurs d’un XXe siècle tragiquement traversé par l’ombre et la lumière, comme les tableaux qu’il aura peints. Merci à l’ensemble des personnes qui ont rendu l’évènement de cet automne à Viroflay.

Dragonette de Varine-Bohan

REMERCIEMENTS

« Les amis d’André Derain »,
et spécialement sa présidente Mme Geneviève Javotte Taillade,
M. le conservateur du Musée d’Art Moderne (Troyes),
M. Michel Charzat,
la Galerie de la Présidence (Paris), la Galerie Aitouarès (Paris),
la maison Fournaise (Chatou)
et les collectionneurs qui veulent garder l’anonymat.

Une biographie d’André Derain
par M. Michel Charzat
est parue en 2015 aux Editions Hazan

André Derain – « Nature morte aux poissons et à la poêle » – lithographie Mourlot